Voyage Découverte - Solidarité
en Côte d'Ivoire - Août 2018


Il était d'abord prévu d'aller au Burkina Faso, au village de La Toden, où plusieurs groupes de notre équipe ont été très bien accueillis les années précédentes... Nous y étions attendus. Mais la situation difficile cette année et surtout la question sécuritaire a empêché ce projet initial. Nous espérons que la situation s'améliore rapidement, que nos amis là-bas et tous les Burkinabés puissent vivre dans la paix et la sécurité.
Notre préparation au voyage nous permettant d'envisager une autre destination, nous avons pu monter un nouveau projet en Côte d'Ivoire en gardant les mêmes objectifs de séjour : vivre la découverte et la solidarité par la rencontre et le partage.
Vendredi 3 août, notre petit groupe (Emma, Cindy, José, Marie-No et Pierre) est prêt à embarquer. Et au moment de monter dans l'avion, nous rencontrons sr Evelyne que nous connaissons (la soeur de sr Perpétue), qui part elle aussi en Côte d'ivoire pour une nouvelle mission !

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Nous arrivons de nuit à Abidjan où nous attend le père Théophile, de la congrégation des pères de Bétharram. Il nous conduit à Adiapodoumé où un gentil mot de bienvenue attend chacun de nous et où nous passons une très courte 1ère nuit.
Comme prévu, nous partons dès le lendemain matin pour Yamoussoukro, à 250 km plus au nord. Nous faisons route avec un groupe de jeunes ivoiriens, italiens et français bétharramites qui partent vivre un camp à Katiola plus au nord dans le pays.
Ce premier trajet nous donne un aperçu des énormes embouteillages à Abidjan !... Nous sommes surpris et amusés par les inscriptions à l'arrière des véhicules et nous apercevons un peu de la vie des quartiers en bordure de route. Le dépaysement est là...

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A la sortie de la ville, nous découvrons la végétation luxuriante de la région favorisée par la chaleur et l'humidité. C'est actuellement la petite saison sèche. La température est de 30° en moyenne et nous n'aurons que 2 pluies pendant le séjour.

Yamoussoukro

Nous sommes heureux de faire enfin connaissance avec Bénat ! Il est aussi gentil que les mails qu'ils nous a envoyés pendant la préparation au voyage ! Il est Bétharramite et nous accueille, avec ses collègues, dans leur petite communauté.

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Tout a été bien organisé pour ces 24h dans la capitale administrative du pays ! un bon repas nous attend : première découverte des plats africains...avec sauce sans piment pour les européens ou bien relevée pour les habitués !
Un programme de visite a été prèvu : les 2 groupes partent à la fameuse basilique, réplique de st Pierre à Rome, au lac des caïmans de l'ancien président Houphouët Boigny, puis, dans la soirée, aux grandes écoles où est formée l'élite du pays.

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Nous découvrons des immenses avenues impressionnantes et d'autres quartiers de la ville bien différents...

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Nous vivons notre 1ère célébration ivoirienne le lendemain dans la paroisse des pères de Bétharram. La messe est très animée par les chants et les danses. La procession des offrandes se fait en dansant. Des femmes apportent des panières de fruits et aussi d'autres produits alimentaires, des conserves, des produits ménagers...
A la fin de la messe, beaucoup rejoigent la chorale et les musiciens pour danser encore. Nous allons avec eux ! Nous saluons aussi un couple marié la veille, en habits traditionnels.

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Il a été prévu un temps de rencontre et d'échanges entre les jeunes de la paroisses, ceux de l'autre groupe et nous. Chaque groupe se présente, dit l'objectif du séjour, les impressions... Les jeunes paroissiens expliquent leurs études et leur travail, et un échange de questions a lieu. Là, nous avons été confortés dans notre objectif de voyage. Des étudiants nous ont remercié de découvrir leur pays sans avoir de projets matériels qui priveraient d'emplois des professionnels locaux, comme c'est parfois le cas avec des associations occidentales.

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Plus tard, nous partons visiter la fondation de la paix. Dans une des salles qui a servi récemment pour des accords entre chefs d'états africains, nous réalisons qu'entre nous, nous parlons Baoulé, Dioula, Sénoufo, français, anglais, italien, allemand, basque... Petit moment de "brassage culturel"...

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Puis, changeant complètement de décor, nous découvrons les marchés de la ville où on trouve de tout !

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De retour à la communauté, nous sommes heureux de faire davantage connaissance avec Bénat. Il nous dit sa vie ici, les joies et les difficultés, notamment l'éloignement de certains villages où lui et ses collègues se rendent pour la messe du dimanche par des pistes difficiles. Même si la communauté est toute petite, ils s'y rendent à chaque fois.
Nous sommes heureux aussi de rencontrer Jean Marcel ! Séminariste, diacre demuis 2 semaines, il a réservé toute sa semaine pour nous accompagner et nous faire découvrir la vie de son village à quelques kilomètres de Yamoussoukro.

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Nous quittons la ville par une de ces avenues immenses qui débouche, sans prévenir, sur une piste en terre. Nous basculons immédiatemment dans un autre monde ! Celui de la nature, de la brousse avec sa végétation tropicale et la vie rurale. Nous allons jusqu'au village de N'Gbessou où nous allons séjourner une semaine.

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N'Gbessou

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Les habitants du village sont des Baoulés et la plupart sont cultivateurs. Les maisons sont simples, avec, à côté, des constructions plus petites en dur ou en branchages pour la toilette et les WC. L'habitude là-bas est qu'il ne doit pas y avoir d'eau sale dans les maisons. Près de chaque maison, il y a d'autres constructions en dur ou en bois pour la cuisine.

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Sur certaines maisons, des dessins sont peints sur les murs, racontant souvent un évènement de la vie familiale. Sur d'autres, sont inscrites les dates de vaccination.
Entre les maisons, des manguiers ont été plantés pour couper le vent. Leur ombre sert de lieu de rassemblement pour les enfants, les villageois et les visiteurs. Entre les constructions, les cochons, les chèvres et les poules vont et viennent librement. En fin de journée, nous aimons les éclairages chauds du soir, nous entendons le bruit caractéristique des pilons des femmes qui préparent le repas dans leur cour... La nuit tombée, il arrive d'entendre le griot qui travesrse le village en criant pour annoncer une nouvelle à tous.

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L'accueil

Nous avons été merveilleusement bien accueillis durant tout notre séjour en Côte d'ivoire !
Dès notre arrivée à N'Gbessou, nous sommes accueillis sous le manguier par le père de Jean Marcel chez qui nous logerons, par le chef du village et des habitants. On nous apprend le protocole d'accueil très codifié, avec l'eau de bienvenue, les diverses salutations et les échanges de nouvelles dans un ordre précis, le service du vin de palme... N'étant pas du village, les erreurs nous seront permises !...
Nous faisons connaissance avec une partie de la famille de jean Marcel dans la cour juste à côté, avec Jocelyne qui préparera nos repas. Tout a été prévu ! Les membres de la famille qui n'ont pas pu venir nous saluer nous ont tous téléphoné pendant ces 8 jours pour nous souhaiter un bon séjour !

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Nous recevons aussi plusieurs cadeaux inattendus en signe de bienvenue : un mouton, un porcelet, de l'attiéké... Et aussi des sièges baoulés que nous avons pu ramener en France.
Bien installés, nous remplissons notre cahier de bord. Jean Marcel partage ces moments avec nous et nous apprenons à nous connaitre davantage. La confiance s'installe vite entre nous. Il est passionné de philo, de karaté, d'élevage et d'agriculture qu'il a étudiée avant d'entrer au séminaire. NOus allons nous en rendre compte pendant nos balades en brousse avec lui.

En Brousse

Quelque soit la piste empruntée, la terre est rouge et la végétation très dense de chaque côté. Nous partons tôt le matin pour ne pas avoir trop chaud. Nous croisons des femmes et des enfants qui travaillent déjà aux champs. Tout est nouveau pour nous. Jean Marcel dit le nom des plantes et des arbres. Les plus hauts sont les fromagers. Tous les autres grands arbres ont été coupés ces dernières décennies et il n'y a quasiment plus de forêt tropicale en Côte d'ivoire.

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Nous découvrons des plantations de caféiers avec des grains à différents stades de maturité, une pépinière d'hévéas, la plante du coton... Des cacaoyers, avec les fleurs sur le tronc et les branches en même temps que les cabosses qui contiennent les fèves bien protégées dans une pulpe blanche... des anacardiers et quelques noix de cajou oubliées, des roniers dont les fruits sont ramassés, posés sur des buttes de terre pendant quelques semaines et arrachés pour cuisiner leurs tubercules.
Nous croisons un Peul, une autre ethnie, avec son troupeau de zébus. Plus loins, près d'un petit plan d'eau, nous découvrons une distillerie en plein air. Du sucre de canne y est distillée pour faire du toukoutou, un alcool très fort. Nous admirons l'ingéniosité de l'installation faite avec des moyens très simples.

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Un autre jour, nous partons dans un autre coin de brousse avec un oncle de jean Marcel. Il est réputé pour être un des meilleurs extracteurs de vin de palme du village. Nous quittons la piste pour nous engager dans un petit sentier. Des palmiers ont été coupés. Nous sommes d'abord surpris par leurs racines très fines ! La surprise est encore plus grande en voyant la technique et le savoir-faire pour récolter le jus de l'arbre. Une cavité a été creusée dans le tronc. L'oncle de Jean Marcel racle les pourtours des parois et y introduit des branchages en feu pendant quelques instants. Il racle encore. Un jus coule sous le tronc et il est récupéré. La cavité est alors soigneusement recouverte de feuilles. Cette opération est répétée tous les jours pendant plusieurs semaines jusqu'à tarissement.
La visite a été bien préparée ! Un petit coin a été aménagé dans la végétation avec des bancs et tabourets en branches d'arbres. Nous passons un bon moment ici à goûter ce jus de palme non fermenté, sucré et fumé. Il est donné parfois aux bébés dont les mamans n'ont pas suffisamment de lait.

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Tout en marchant sur les pistes, Jean Marcel nous raconte des anecdotes et les coutumes très nombreuses du village.
Nous aimons aussi beaucoup admirer la brousse le soir, jusqu'au coucher du soleil... Moment de contemplation ! Comme la nuit lorsque nous partons admirer le ciel tout étoilé en écoutant les bruits de la nuit... Magnifique !

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Au village

Quand nous arrivons à N'Gbessou, beaucoup d'enfants ont peur en nous voyant car ils n'ont jamais vu de "blancs". Les plus jeunes se rassurent auprès de leur maman. Cela ne dure pas !...

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Et lorsque nous marchons dans le village, nous sommes très souvent accompagnés ! Nous passons du temps à jouer avec les enfants...

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Chaque matin, nous commençons la journée en allant saluer la famille de Jean Marcel dans la cour à côté. Dès le début du jour, sa tante prépare le repas dehors, comme c'est l'habitude.
Au village, nous rencontrons un groupe de femmes qui préparent de l'attiéké en grande quantité pour le vendre au marché. Cette semoule de manioc est la base de l'alimentation dans le sud du pays. On nous explique toutes les étapes de la fabrication : la cuisson, l'égrenage, le pressage...

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Nous avons mangé plusieurs fois de l'attiéké ainsi que toutes les spécialités ivoiriennes que nous fait découvrir Jocelyne : les sauces de poisson, le tchep, l'alloco et le foutou avec les bananes plantin, les petites aubergines oranges, le maïs grillé, des fruits que nous ne connaissions pas,et les ananas blancs, les papayes au jus de citron, les paplemousse et bien sûr les bananes qui n'ont pas du tout le même goût qu'en France !
Nous participons à l'épluchage des légumes et faisons la vaisselle arpès les repas et nous demandons à Jocelyne plusieurs de ses recettes !
Un jour, c'est jean Marcel qui nous apprend sa recette à lui de bissap et celle des arachides grillées à l'huile. Un délice !
Nous rencontrons aussi Yvette qui est coiffeuse et nous admirons sa rapidité à tresser les cheveux.
Comme le savoir faire du villageois venu nous montrer sa manière de tresser les feuilles de ronier pour en faire des féfès pour attiser le feu.

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Dans le village, tout le monde connait jean Marcel. Nous nous arrêtons souvent pour saluer des personnes ou des familles.
Il nous parle aussi longuement de l'importance des croyances animistes, des rites, des génis, des marabouts... Ceux qui se convertissent au christianisme abandonnent généralement ces pratiques. Mais il leur faut beaucoup de courage. Le culturel et le cultuel sont très liés.
Le dimanche, nous assistons à la messe avec la petite communauté catholique. La chapelle est toute simple : une chape de ciment, un toit en tôles, des étais, un petit autel avec quelques planches... Tout est bien préparé ! En signe de bienvenue, il est demandé à Emma et Cindy de faire les lectures "en vrai français". Elles seront lues ensuite en Baoulé. Un djembé accompagne les chants.

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Quelques jours plus tard, nous rencontrons l'évêque en visite pastorale. Nous assistons à la messe très, très matinale à Yamoussoukro. Il est invité à venir partager le repas du midi au village.
Nous le retrouvons donc sous le manguier avec d'autres invités et des villageois. Au repas, parmi les bons plats préparés par Jocelyne et les femmes de la cour d'à côté, nous mangeons le mouton qui nous a été offert. Nous ne l'avons pas ramené en France...

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Un autre jour, nous sommes autorisés à assister à une divination animiste après le décès d'une villageoise. Tout est en Baoulé, un homme agite des lanières en cuir avec des perles, parle à un deuxième qui interprête... Seuls ces deux hommes parlent. L'assemblée murmure... Nous regardons, nous écoutons... Jean Marcel nous expliquera ensuite...

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Le soir, nous écrivons le maximum de découvertes sur notre cahier de bord. Jean Marcel partage ces moments avec nous. Un soir, il nous explique l'organisation sociale bien particulière de ce village mise en place pour favoriser le vivre ensemble : elle est basée sur le pardon, accordé le plus souvent, quelque soit la gravité du délit ! Des intermédiaires sont parfois nécessaires. Un repas réunit ensuite les 2 familles en conflit. Tout le monde sait, dans le village, qui a pardonné ou non, et à qui... sur plusieurs générations !
Jean Marcel s'intéresse aussi beaucoup à ce que nous vivons en France. En nous écoutant, il fait lui aussi des découvertes ! Un soir, il nous demande de faire un jeu que nous avons vécu en amônerie dont nous lui avons parlé : c'est une très belle soirée joyeuse et sérieuse à la fois pendant laquelle chacun parle en confiance, est attentivement écouté.
Ensemble, nous partageons plusieurs temps de prière pour remercier de tout ce qui est vécu dans ces journées et pour ces échanges entre nous, pour cette belle vie d'équipe.

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Nous demandons la route...

Cette semaine à N'Gbessou est passée très vite ! Nous en faisons un bilan tous ensemble le dernier soir. Nous avons peine à imaginer tout ce que nous avons découvert et échangé pendant ces quelques jours ! Des mercis sont exprimés. Et, comme le dit Bénat : "quand on échange des mercis à plusieurs, il est temps de remercier Dieu ensemble !" Nous vivons un dernier temps de prière tous les six, nous demandons à Jean Marcel de nous apprendre le Notre Père et la prière à Marie en Baoulé...
Puis, comme le veut la coutume, "nous demandons la route", c'est-à-dire l'autorisation de repartir. Celle-ci nous a été accordée "à moitié"...cela veut dire qu'il nous faudra revenir un jour...
Nous nous disons au-revoir...et nous retrouvons le père Théophile de la communauté d'Adiapodoumé qui est venu nous chercher.
Avant d'aller à Abidjan, il nous emmène au village de Bomizabo, voir le travail des tisserands. Impressionnant ! Installés en bordure de bois, placés entre 4 tronc d'arbre qui servent de support à leur métier à tisser, ils tissent des bandes de couleurs à une vitesse incroyable !
Celles-ci sont ensuite réunies et nous admirons les tissages finis.

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Abidjan

La ville est impressionnante ! 9 millions d'habitants, une circulation incroyable ! Théophile nous emmène dans des quartiers très différents et les contrastes entre eux sont importants.
Nous découvrons le quartier "du plateau", celui des affaires. Nous visitons la cathédrale St Paul.

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Dans un autre quartier, nous nous arrêtons à un sanctuaire marial. Depuis le pied de la statue, juste de l'autre côté de la route, nous apercevons un bidonville sur un versant de coline.

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Hors de la ville, nous découvrons de grandes plantations de bananiers et de palmiers à huile. Théophile nous emmène aussi visiter une ferme pédagogique gérée par la communauté qui permet à des jeunes déscolarisés d'apprendre un métier. Un apprenti nous décrit son travail auprès des poussins et des poules pondeuses. Plus loin, nous découvrons les plantations d'hévéas. Un petit pot est accroché à chaque tronc pour récupérer le latex qui coule le long de l'incise creusée dans le bois. En lisière de forêt, nous voyons des tas de blocs de latex blancs qui attendent d'être emmenés à l'usine.

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Théophile profite de ces déplacements en dehors de la ville pour saluer des familles dans les villages que nous traversons. Nous sommes touchés par sa gentillesse envers chacun, son sens de la diplomatie, son humour. Aucune morale mais une écoute bienveillante à chaque fois. Plus tard, il nous dira que c'est sa façon à lui d'évangéliser.
Un autre jour, il nous emmène au village de Toupah où nous attend la communauté des soeurs servantes de Marie.

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Avec elles, nous nous rendons au centre de santé dont elles s'occupent en y accueillant des mamans et leur bébé. La directrice nous détaille le travail de l'équipe. La plupart des pathologies sont liées à la malnutrition ou sous-nutrition.

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Fête de l'Assomption

Le 15 août, le rendez-vous est donné à 8h30 devant le garage en bord de route pour le début de la procession jusqu'à l'église en face de la communauté. Chacun est accueilli par une pluie de confettis blancs. Les femmes ont mis leurs jolis pagnes colorés et les coiffures ont dû être longues à réaliser...

chez Ernestfour à pain

Après la bénédiction, une banda locale entraine joyeusement la foule sur la route. En face, nous croisons des bus, des camions... Nous assistons à la longue messe très animée.

Les villages des pêcheurs

Les villages des pêcheurs sont installés entre l'océan et la lagune. Là-bas, on les appelle les campements. Beaucoup sont occupés par des Maliens ou des Ghanéens. La piste longeant l'océan et ces campements est très longue. Il n'y a plus de terre rouge en cet endroit mais du sable et des cocotiers. L'air est marin, sent le sel, le large et le poisson fumé.
Les constructions sont très simples, en bois et en feuillages tressés. Le long de la piste, il y a de nombreux tas d'écorces de noix de coco. Ils servent pour le feu et fumer le poisson.
Nous nous arrêtons chez une famille. Les femmes puisent de l'eau au puits un peu plus loin.

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Nous rejoignons les pêcheurs sur la plage entrain de réparer et de préparer leurs filets près de leur pirogue. Le bruit des vagues est impressionnant ! On se demande comment les pêcheurs arrivent à franchir la barre de rouleaux pour aller vers le large avec leur bâteau. Il parait que les accidents sont nombreux.

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Nous empruntons la piste jusqu'au dernier village. Juste en face, de l'autre côté de l'eau, se trouve les immeubles "du Plateau" à Abidjan. le contraste est saisissant !

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Nous allons saluer le chef du village. Puis nous repartons sur des pistes de plus en plus petites vers "la baie des milliadaires". Ce sont des terrains agricoles achetés par des particuliers ou des promoteurs pour de luxueuses constructions en bord de lagune. Quel contraste avec les villages que nous venons de quitter ! Nous n'y restons pas et c'est de nuit que nous allons rendre visite aux membres de la famille de Théophile à Audoin, son village natal juste à côté.

Grand Bassam

Nous découvrons un autre village de pêcheurs, juste à côté de Grand Bassam, l'ancienne capitale coloniale. En traversant la ville, nous voyons de nombreuses ruines des maisons de cette époque. C'est une page d'histoire...

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Nous ne nous arrêtons pas aux plages des hôtels luxueux mais à celle un peu plus loin. Nous y découvrons une réalité bien différente.
De la brume épaisse flotte au-dessus des constructions en bois du village. C'est la fumée des nombreux fours où les poissons sont entrain d'être fumés et séchés, posés sur des cadres en bois empilés les uns sur les autres.

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La lagune

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Nous faisons connaissance avec la lagune un soir en fin de journée, juste avant le coucher du soleil. Il est tard, mais Théophile nous propose de faire la traversée en pinasse jusqu'à son village en face. Nous apercevons les lumières d'Abidjan au loin. La nuit est complètement tombée au retour, et nous traversons la lagune sous un croissant de lune et quelques étoiles. Moment inoubliable !!

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Théophile nous réserve une surprise le dernier jour. Il nous emmène chez Dominique, chef Ghanéen d'un village de pêcheurs au bord de la lagune. Au moment de repartir, ils nous conduisent près d'une pirogue où nous attendent 3 rameurs pour un dernier petit tour sur l'eau... Magnifique cadeau ! Nous longeons la côte et nous apercevons les maisons traditionnelles très simples des pêcheurs.

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Nous débarquons un peu plus loin et rentrons à pieds jusqu'au point de départ. L'occasion de voir ces habitations de plus près et de deviner la vie simple et sans doute parfois difficile des familles.

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"Toutes les belles choses ont une fin, sinon ce ne sont pas de belles choses" nous dit Cindy philosophe...
La veille du départ, nous remercions pour l'accueil reçu et demandons une nouvelle fois la route : là encore, ce sera une moitié de route qui nous sera accordée !
Jusqu'au bout du séjour, nous notons sur nos cahiers pour ne surtout rien oublier. Nous avons vécu tant de choses !

Le retour

Il n'est pas facile de reprendre le cours de sa vie après un tel voyage... Une chose est sûre : nous ne revenons pas pareil ! Et tout ce qui a été vécu, découvert, partagé trouve peu à peu sa place en nous...
Plus qu'une aventure de voyage, c'est une expérience humaine que nous avons vécue. Elle a commencé entre nous pendant la préparation à ce voyage.
Puis, oser aller vers l'inconnu avec, pour seul objectif, de le rencontrer et de partager avec lui ce qu'il vit n'est pas du tout facile ! En discutant avec ceux que nous avons rencontrés, nous nous sommes rendus compte que de ne pas avoir de projet matériel nous a rendus plus disponibles et nous a ouvert un espace plus grand pour la rencontre. Et chacun était sur un pied d'égalité puisqu'il n'y avait ni aidant, ni aidé.
Nous avons osé la confiance ! Ceux qui nous ont accueillis ont fait de même puisqu'ils ne nous connaissaient pas non plus.
Ensemble, nous avons fait des découvertes, vécu une vie de groupe riche, nous avons échangé, partagé, prié.
Nous avons été accueillis come nous ne pouvions pas l'imaginer !

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Nous avons été touchés par la vie simple au village, difficile, nous l'imaginons, dans certains quartiers des villes. Nous avons rencontré des personnes souriantes, accueillantes, sans beaucoup de richesses matérielles mais qui savent remercier d'être en vie et d'avoir ce qu'il faut pour aujourd'hui, qui font confiance au lendemain et, pour les croyants, à Dieu.

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A N'Gbessou, nous avons été témoin du pardon qui a été accordé lors d'un différent entre personnes. Cette organisation sociale, basée sur le pardon et visant à favoriser le vivre ensemble, nous a beaucoup interpellés et fait réfléchir.
Nous avons été touchés par la manière dont Jean Marcel et Théophile vivent leur foi et leur engagement religieux. Nous avons été marqués par la grande implication des chrétiens dans la vie paroissiale, quel que soit leur âge, et pendant les célébrations.
Ces messes si joyeuses qui donnent envie d'y revenir. Ces messes pas du tout anoymes pendant lesquelles des nouvelles de la vie des paroissiens sont données, parfois longuement.
Nous avons été choqués, dérangés, par les contrastes de richesse et de pauvreté... Mais n'est-ce pas la même chose chez nous ?
Nous sommes admiratifs du courage des femmes et des hommes rencontrés, par l'ingéniosité et la débrouillardise de beaucoup.

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Nous revenons de ce voyage changés, grandis, enrichis... En découvrant d'autres manières de vivre, d'autres cultures, nous sentons que notre regard, notre esprit, notre coeur se sont comme élargis... Cette aventure bouscule nos pensées, nos idées, notre réflexion, notre prière personelle, notre vie... Ce voyage a ouvert des portes, des pistes pour des choix à venir... Et il y aurait beaucoup, beaucoup de choses encore à dire !
Nous ajouterons simplement un immense merci à tous ceux qui ont rendu ce voyage possible, là-bas et ici.
Et un tout aussi grand merci pour toutes les personnes en France, à La Toden et en Côte d'Ivoire qui ont prié pour nous. Nous le croyons : nous n'étions pas seuls dans cette aventure !

L'équipe



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